samedi 9 mai 2015

Ecrit D'invention



J'étais assise seule dans le café, je choisissais toujours la même place un peu à l'écart des autres. Je me sentais mal, je commençais à ressentir ma douloureuse rupture. Cela m'attristait. J'appelai la serveuse et lui demandai de me servir un verre d'absinthe pour essayer d'oublier la douleur. J'observai la pièce, le café était calme, il n'y avait presque personne, la luminosité de la pièce était faible. Les murs en briques étaient si vieux que lorsqu'on les touchés ils s'effritaient.
D'un coup mon regard tomba sur un beau garçon, il me semblait être un sous officier lorsque j'apperçoi ses gestes et ses postures. Il portait un chapeau à haute forme défraîchi, un vieux costume, ce qui me laissa croire qu'il était pauvre. Mais malgré ce fait, il gardait une telle élégance que je ne pouvais que l'admirer. Il était grand, bien fait, blond, la moustache retroussée, des yeux bleu épanouissant, des cheveux frisés naturellement. Il me faisait penser aux mauvais sujets des romans, un peu trop parfait à mon goût.
Je commençais à me poser des questions... Pourrai-t-il être mon futur amant? Une des trois petites ouvrières assise sur le banc à ma droite me regarda et dit: « Qu'il est beau garçon celui là! J'ai remarqué la façon dont vous le regardez ». Je n'ai même pas pris le temps de lui répondre que je me levai pour essayer de le suivre car il se leva lentement, le dos droit et se dirigea vers la caisse dignement.
Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce, il sortit rapidement du café. Lorsqu'il fut sur le trottoir, il demeura quelque instant immobile, je pensai donc qu'il ne savait pas quoi faire, il me semblait indécis. Il se mit a descendre le long du boulevard des Italiens, je le suivais discrètement, bien loin de lui. La rue était remplie de monde, des omnibus par ci, des fiacres par là. On entendait le bruit des sabots de cheval résonner sur les pavés du boulevard.
Il avançait brutalement dans la rue, heurtant les épaules, poussant les gens, comme s'il n'en avait rien à faire, il voulait simplement continuer sa route. Soudain, il se tourna comme s'il sentait que quelqu'un le suivait. Il regarda derrière lui. Cependant je me suis immédiatement caché derrière un kiosque de journal. La ville était chaude comme une étuve, Les gens se bousculaient entre les boulevards, je sentis alors la forte chaleur m'étouffais, une mauvaise odeur envahie mes petites narines. Au milieu de la rue, se trouvait des calèches tirés par de gros chevaux. Près de moi, se trouvait un omnibus, sur le toit les passagers qui payer le moins étaient assis avec une triste mine, rêvassant. L'un d'entre eux coupa le chemin entre lui et moi, j'essayer d'aller de gauche à droite autour du véhicule pour essayer de passer mais rien à faire, c'était trop tard... Je l'avais perdue de vue...
Café-Concert
Edgar Degas - Femmes à la terrasse d'un café 1877



 J'ai choisi cette image car elle me fait penser à la maîtresse de musique dans Bel-Ami, tout d'abord car dans l'oeuvre on voit qu'elle boit un verre d'absinthe comme sur l'image, qu'il y a peu de gens dans le café, on peut supposer que les trois femmes sont les trois petites ouvrière. On voit aussi qu'elle est pensive. De plus on peut observer le boulevard à l'extérieure. Cette image a donc beaucoup de liens avec cet incipit.

Layan

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