jeudi 7 mai 2015

Ecrit d'invention

SENE                                                                                                                                  13/04
              Marie B.
              2nde


Initiation à l’écrit d’invention





Référence : www.impressionniste.net/van_agostina_s.jpg (au café du Tambourin 1887) de Van Gogh


                   J’étais assise au café des Italiens, un lieu où rodaient les alcooliques comme moi. On me servait mon breuvage, le serveur était venu pour la quatrième fois me remettre une absinthe. Je buvais ma boisson au goût amer et sucré qui m’emportait dans une affreuse tristesse qui me rappelait ces moments passé avec mon amant Nicolas.
Je me plongea dans mon absinthe à la joie comme à la tristesse qui me guettait. Ce Nicolas m’avait quitté après quatre merveilleuses années de purs bonheurs sans aucun  motif. Je savais qu’il m’avait laissé pour une autre, une de ces pauvres catins sans cœurs. « Ne lui ai-je pas suffis ? » – Je ne savais plus. Une triste mélodie retentissait au coin de ma tête et me rappelait tous ces cours de violons que je donnais aux enfants. Prof de musique, je n’arrivais même plus à différencier le la du sol et le do du ré. L’absinthe m’emportait vers de nouveaux horizons, les êtres autour de moi m’observaient. Dans leurs yeux, je voyais un regard de jugement sans doute à cause de mes vêtements qui en disaient beaucoup de mon porte-monnaie comportant que quelques pièces de faibles valeurs.
J’étais coincée entre quatre vieux murs, dans une pièce poussiéreuse et étouffante, il faisait chaud et je ne respirais pas très bien. L’odeur du confit de canard qui venait de passer sous mes yeux me montait au nez et un grand vide s’installait. Je décidai de regarder derrière moi lorsque j’ai aperçu un homme. Il se levait et se dirigea vers la caisse. C’était un homme jeune au physique parfait, blond aux yeux bleus et je ne pouvais plus détourner mon regard. Il était vêtu sombrement, d’un chapeau, d’un costume noir et je ne voyais que lui dans cette petite pièce.
Autour de moi rien ne comptait sauf cet inconnu vêtu d’un costume noir. « Mais qui était-il ? » - me demandai-je. Il avait sorti de son porte-monnaie une pièce de cent sous avec une telle aisance, la donna à la caissière qui lui rendu la monnaie.
J’étais plongée dans ses beaux yeux bleus quand il marcha vers la porte de sortie puis quitta le restaurant. Aussitôt je me levai, laissai quatre pièces pour payer ce que j’avais consommé sur la table et me mis à le suivre. Je voulais le connaître, lui parler. Je marchais derrière lui tout au long du Boulevard des Italiens, le bruit abondant de personnes pressées, le bruit grinçant des fiacres sous ce temps chaud étaient insupportables.

L’homme que je suivais, marchait vite en allongeant le pas. De l’autre côté du boulevard, un peintre observait  la foule pour pouvoir reproduire la scène, j’observais les alentours, je remis en place mon chapeau qui ne faisait que bouger. Quand l’homme du café des Italiens décida de se retourner puis surprise, ce n’était pas lui. Mon homme que je suivais désespérément avait disparu. Je me mis alors à le chercher, je me dirigeai à gauche, puis à droite, je me retournai, je regardais dans toutes les directions mais aucunes traces du monsieur. J’étais atteinte par une vague d’émotions, et rattrapée par une énorme tristesse. Je me souvenais de ma mésaventure avec Nicolas et c’est ainsi s’était achevée une horrible journée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.